Prêtres nés à Sivry
Nicolas SAINTIN
Ce prêtre, desservant Consenvoye en 1670, est probablement né à Sivry. L'absence d'archives pour cette époque, tant à Consenvoye qu'à Sivry, ne permet pas de s'en assurer. Décédé en 1694
Thomas GEORGIA
Les familles GEORGIA sont nombreuses dans le bourg en cette fin du XVII° siècle et Thomas naît le 23 décembre 1682 au foyer d'Etienne GEORGIA et de Lucie JULIEN. Il a pour parrain et marraine Barthélémy et Anne THOMAS. Il est ordonné prêtre en 1713. Nommé curé à Harville, 1713-1715. Nommé curé à Samogneux, 1715-1717. Nommé curé à Verdun (Saint-Médard), 1717-1738. Il est également Conseiller-Clerc à l'officialité de Verdun. C'est certainement lui qui remplace momentanément l'abbé Roch Fleury à Sivry en 1759. Il prend sa retraite en 1758. Décédé à Verdun en 1763.
Jacques HOMASSEL
Sans doute né à Sivry en 1690 de Jean et THOMAS Anne (mariés à Sivry le 10/8/1688). Prêtre, chanoine régulier des Prémontrés. Le 11/8/1738 il était à l'abbaye de Sery entre Blangy sur bresles et Gamache ; à cette date en effet, il est témoin au mariage de son frère Philippe. On le trouve ensuite prieur curé de Framicourt en Vimeu. Il serait mort fort âgé en son prieuré de Framicourt vers 1790. ( Notice Généalogique du Cercle de Picardie 1975.)
Robert LOMBAL
Toujours du fait du manque d'archives pour cette période, il n'est pas possible de trouver la trace de la naissance de Robert LOMBAL mais le Pouillé de la Meuse le donne bien comme étant né dans la localité. Il est l'oncle de Nicolas et Alexis LOMBAL et grand-oncle de Jean-François LOMBAL, qui suivent. né vers 1694. Nommé curé à Thillombois, 1740. Nommé curé à Lahaymeix. Nommé curé à Koeur-la-grande et Koeur-la-petite, 1750. Décédé à Koeur-la-grande le 16/11/1768.
Antoine LAPASQUE
Né le 1/2/1723 de Jean LAPASQUE (décédé à Sivry le 10/12/1738) et de Catherine DROUET. Il a pour parrain Antoine GAILLARD et pour marraine Marie PIERRE. En 1758, il est professeur de théologie au séminaire de Verdun. Il est ordonné prêtre en 1762. Nommé curé de Consenvoye, 1762-1791. Il est expulsé en 1791 pour refus de serment et se fixe à Liège (première émigration). Ses biens sont vendus le 7 frimaire an II (27/11/1793). Décédé en émigration le 15 mars 1795.
Dominique Mathieu LAURENT
Né le 21/2/1726 de Jacques LAURENT, Capitaine-Prévôt et gruyer de la prévôté, et de Françoise DOSQUET. Décédé à Metz en 1806.
Nicolas LOMBAL
Né le 29/8/1732 de Jean LOMBAL et de Françoise ROUILLON. Il a pour parrain Nicolas LOMBAL et pour marraine Catherine ROUILLON. Nommé vicaire à Watronville, 1758. Nommé vicaire à Bellevile, 1764. Nommé curé à Sivry, 1767-1793.
Sous la Révolution, les prêtres qui jurent la Constitution, assermentés ou jureurs, forment l'église constitutionnelle ou schismatique. Les prêtres qui refusent, réfractaires, sont mis hors la loi.
Nicolas LOMBAL se trouve dans la catégorie des prêtres formant l'église constitutionnelle. Malgré le serment prêté en septembre 1792, le curé de Sivry n'en est pas moins menacé. On lui demande de rétracter son serment, ce qu'il refuse. Son compatriote Jean-Bapiste CREPLOT essaie en vain de le ramener auprès de la communion des fidèles de son église. Le 28/10/1792, il prête le serment de "Liberté-Egalité". Le 4/4/1793, la municipalité l'accuse d'être revenu sur sa première décision et il est alors enfermé à la prison de Verdun puis transféré à celle de Bar le 12 avril suivant. Ses paroissiens, consternés d'apprendre son arrestation, transmettent une pétition couverte de 178 signatures demandant le retour de leur curé à Sivry. Moins d'un mois plus tard, il est de retour dans son village natal mais pour se soustraire au tumulte, il doit se réfugier à Verdun en octobre 1793. Une nouvelle dénonciation l'accusant de diviser sa paroisse lui vaut une seconde incarcération et il rejoint la prison de Bar le 27 mai 1794. son obstination à maintenir son serment initial le conduit à la déportation en juin 1794. Embarqué sur le "Deux-Associés", il subit le calvaire de tous les prêtres déportés. Décédé le 15/8/1794 à l'Île Madame (17). Inhumé à l'Île d'Aix (17).
Jean-Baptiste JACQUEMIN
Né le 23/10/1737 de François JACQUEMIN, laboureur, et de ROUILLON, Marguerite. Nommé vicaire à Brizeaux, 1767-1775, nommé curé à Douaumont, 1775-1793. Prêtre constitutionnel. Nommé de nouveau le 1 pluviôse an XI (21/01/1803), il reprend son ministère à Douaumont. Décédé le 14/9/1809 à Douaumont.
Alexis LOMBAL
Né le 14/12/1738 de Jean LOMBAL et de ROUILLON, Françoise. Ses parrain et marraine sont Alexis et Catherine LIEGEOIS. Bénédictin de l'abbaye de Beaulieu. Ordonné prêtre en 1763 à Reims. Prieur à Brienne-le-château en 1767, à Montieramey, secrétaire à l'abbaye de Montier-la-celle (aube) en 1783. Curé à Nixéville en 1791. Alexis LOMBAL figure, tout comme son frère Nicolas, parmi les prêtres assermentés. Afin de pouvoir librement servir sa religion, il adhère à la constitution civile du clergé. Arrêté comme suspect le 12/4/1793, il est enfermé à la prison de Verdun puis à celle de Bar et condamné à la déportation en même temps que son aîné, le 16 prairial an II (4/6/1794). Il part le lendemain pour Rochefort avec le neuvième convoi de prêtres. Il résiste aux terribles épreuves qu'il endure courageusement et, le calme revenu, il est autorisé à regagner son village natal. Il est considéré comme un exemple de constitutionnel repenti et rallié au service du culte catholique. A son retour de déportation il est nommé curé à Consenvoye, 1801-1802, à Villefranche et saulmory, 1803-1804, à Les Souhesmes, 1805. Décédé le 13/10/1805 aux Souhesmes.
François PONCELET
Né le 13/9/1742 de François PONCELET et de Françoise GUILLAUME. Son parrain est François RICHARD et sa marraine Marie PIERRE. Ordonné prêtre en 1768, vicaire à Evres, 1773-1774, à Beaumont, 1775. Curé à Combres, 1775. Prêtre constitutionnel. Nommé de nouveau le 1 pluviôse an XI (21/01/1803), il reprend son ministère à Combres. Décédé le 19/9/1817 à Combres.
Jean-Baptiste CREPLOT
Fils de Claude CREPLOT, que l'on dit aveugle, et de Jeanne Joseph DOCHIN, Jean-Baptiste, né le 30/3/1749, est au moins le sixième enfant de cette famille de marchands. Au XVIII° siècle, les familles CREPLOT occupent dans le village des postes importants tels que Capitaine Prévôt, notaire, procureur. Jean-Baptiste fait ses études au séminaire de Verdun, y reçoit l'ordre de sous-diaconat en juin 1773 et celui de diaconat probablement en décembre de la même année. L'ordination sacerdotale est célébrée par Monseigneur DESNOS le 11/3/1775 en la chapelle du séminaire. Nommé vicaire à Moirey, 1775-1777, à Montzéville, 1777-1779, à Brocourt, 1780. Curé à Brocourt, 1781, à Récourt-le(creux à compter du 18/4/1781. Ayant refusé de prêter le serment à la constitution civile du clergé, Jean-Baptiste est alors considéré comme prêtre réfractaire dès le début de l'année 1791. Il est dépossédé de son église de Récourt et doit abandonner sa paroisse au schisme. Caché dans un premier temps par une paroissienne, il se rend ensuite dans sa famille à Sivry dont la maison paternelle est située juste en face de l'église, puis à Stenay (mars à octobre 1792) qui est sous occupation étrangère. Muni d'un passeport conforme à la loi du 26/8/1792, il est autorisé à se réfugier dans la Principauté de Liège et se trouve inscrit sur la liste des émigrés. Il est déporté le 8/5/1794. Le 26/4/1795, il obtient un passeport pour rentrer dans son département et, à la faveur de la réaction thermidorienne, il est chargé de "pouvoirs" par le "Consistoire" de Trèves et par l'Archevêque de Reims en février 1796. C'est alors qu'il mène une vie dangereuse, vêtu en maçon ou en savetier afin d'éviter tout soupçon et vendant des lacets. Lourde besogne que celle de chef de mission ayant charge d'évangéliser vingt villages avec tous les dangers que cela comporte ! Pour rendre ses déplacements plus rapides, il circule souvent à cheval et se trouve toujours présent là où les fidèles demandent son soutien. Il établit un oratoire dans la maison de ses parents à Sivry où il réunit et apporte secrètement les secours de la religion à ses adeptes. il semble que durant l'année 1795, il ait fait de Sivry le centre de ses missions. Alors qu'il tente de retirer du schisme le prêtre en place à Sivry, il échappe de peu aux recherches de la police grâce à un système imaginé par ses compatriotes qui lui permet de se glisser d'une maison à l'autre à travers les pignons mitoyens des greniers. Et l'on retrouve ce missionnaire itinérant à Génicourt où il célèbre les offices, à Bréhéville où "il fait prêter serment de maintenir la religion catholique", puis, toujours poursuivi, à Béthincourt, à Malancourt où "il tient des assemblées nocturnes", à Consenvoye, etc.. En 1802, Jean-Baptiste CREPLOT demande la main levée du séquestre que l'administration des Domaines conserve sur ses biens immobiliers. Après la Révolution, alors que son désir serait de s'installer à l'ermitage de Benoite-Vaux, il doit rejoindre Parfondrupt et desservir également Saint-Jean-les-Buzy où il a été nommé le 1 pluviôse an XI (21/01/1803). Il se déplaît dans sa nouvelle paroisse où il assure malgré tout ses devoirs de pasteur. Son état de santé inquiétant l'incite à demander un nouveau ministère et, en juillet 1808, il est désigné pour la cure d'Eix. Décédé à Eix le 30/4/1815.
Jean-François LOMBAL
Né le 7/4/1762 de Cuny LOMBAL et de Marguerite FRANCOIS. Il a pour parrain son oncle paternel, Jean-François LOMBAL, chirurgien, et pour marraine Anne Ursule RICHARD, de Batilly. Il est le neveu des prêtres précédents, Nicolas et Alexis LOMBAL. Il entre chez les Bénédictins de Mouzon puis de Saint-Vanne le 25/3/1783 où il prononce ses voeux le 9 mai suivant. Ensuite il est religieux bénédictin à l'abbaye Saint-Symphorien à Metz puis professeur. Il prête le serment "Liberté-Egalité" mais, le 12/11/1793, ordre est donné au maire de Sivry de le faire arrêter. Il s'enfuit, échappe à toutes les recherches puis émigre. Son père entreprend les démarches nécessaires à sa radiation de la liste des émigrés et, le 15/10/1795, un arrêté du Directoire du Département lui donne satisfaction. Malgré cela, l'intéressé ne rentre en France qu'en 1800. Il rétablit et assure le culte à Sivry de 1800 à 1814 puis est nommé curé à Stenay, 1814-1843. Il est aussi chanoine honoraire de la cathédrale de Verdun. Décédé le 18 mai 1843 à Stenay.
François VERANT
Né le 20/8/1803 de François VERANT et de Marguerite RICHARD. Nommé curé à Blercourt en 1832 où il restera jusqu'à sa mort le 9/6/1868.
Bernard GRANDPIERRE
Né le 6/8/1811 de Bernard GRANDPIERRE et de Marguerite BRADEMETZ. Professeur de 4° au petit séminaire, 1833-1834. Professeur de philosophie au grand séminaire de Verdun, 1834-1839. Nommé curé à Euville, 1839-1883. Chanoine honoraire et "prêtre d'une grande vertu et d'une vaste érudition". Le monument érigé en sa mémoire au cimetière d'Euville porte l'inscription suivante : "Ici reposent, en attendant la résurrection glorieuse les restes mortels de Bernard Grandpierre, chanoine honoraire, ancien professeur de philosophie, curé d"Euville pendant 44 ans. Chrétien d'une grande foi et d'une conscience délicate, prêtre éminent dans les sciences sacrées et profanes, pasteur dévoué à tous mais surtout aux pauvres et aux malades; On vit se refléter en sa personne, en ses actes, en ses paroles la modestie et la mansuétude du christ. Requiescat in Pace". Décédé le 5/6/1883 à Euville.
Richard CHEPY
Né le 16/5/1823 de Jean-Pierre CHEPY et de Anne-Marie VERANT. Nommé curé à Gremilly, 1849, à Waly, la même année. En 1850 il part pour l'Angleterre. De retour en France il est nommé curé à Doncourt-aux-templiers, 1865-1868, à Les Eparges, 1868-1873, à Mont-devant-Sassey, 1873 où il décède le 16/2/1885.
François Constantin HACHERELLE
Né le 23/6/1831 de Jean-Baptiste et de Christine CHEPY. Nommé curé à Courcy (Marne) où il décède le 29/1/1894.
Adolphe LAPASQUE
Né le 13/7/1831 de Jean-François et de Marie-Jeanne GRILLOT. Nommé curé à Nicey, 1862-1865, à Consenvoye, 1865-1876, à Clermont, 1876 où il décède le 22/11/1891.
Charles François Joseph VIGNERONT
Né le 4/11/1845 de Jean-Baptiste, instituteur au village et de Catherine Anne THIERRY. Aîné d'une famille de huit enfants (dont une petite fille décédée à l'âge de neuf mois), Charles passe son enfance à Sivry et, très tôt, laisse deviner d'excellentes dispositions pour l'étude et la piété. Chaque matin, il assiste l'abbé Gueusquin à l'autel et, à l'école, il est un modèle pour ses camarades. Il faut préciser que son père, ancien séminariste, seconde le curé dans l'exercice de son ministère, participe très activement aux fêtes religieuses, chante au lutrin, enseigne le catéchisme aux enfants, dirige la jeunesse, etc. Lors de l'épidémie de choléra aux environs de 1852, il aide le prêtre à soigner les malades, l'accompagne au chevet des mourants, s'occupe d'ensevelir les morts. Son dévouement lui sera fatal et lui aussi se trouve atteint par la terrible maladie. Il échappe de peu à la mort mais dès lors il doit renoncer à sa classe à Sivry (il y a 110 enfants à l'école), trop importante pour lui. il est alors envoyé à Vauquois mais bientôt il doit renoncer définitivement à l'enseignement. Il revient à Sivry avec sa famille pour y cultiver la terre. Le jeune Charles aide ses parents aux travaux des champs tout en apprenant le latin auprès du curé BIGE, successeur de l'abbé Gueusquin. Son désir le plus cher serait d'entrer au séminaire mais, dans un premier temps, son père s'y oppose, préférant garder son fils auprès de lui pour le travail. Fin août 1860, il se rend, accompagné de sa jeune soeur Maria, au séminaire de Verdun à pieds afin d'y passer son examen d'entrée. Alors qu'il va avoir 15 ans, il est admis en classe de cinquième au mois de septembre suivant. Les cinq années qu'il y passe sont seulement entrecoupées de courts séjours, soit à Sivry, soit à Blercourt chez son parrain et oncle maternel, l'abbé François VERANT. En octobre 1865, il entre au grand séminaire de Verdun. Ses journées, bien que très chargées, le rendent heureux. La plupart du temps se passe en prières, méditations, classes ou études. Ses correspondances régulières avec sa famille montrent qu'il a trouvé sa voie et il voudrait entraîner dans son sillage sa soeur Maria et, pourquoi pas, son petit frère Emile. Sa volonté d'entrer dans les missions étrangères se fait de plus en plus intense mais il hésite encore à l'annoncer à ses parents. Des problèmes de santé interrompent momentanément ses études et, durant trois mois, lui permettent de réfléchir à son avenir, réconforté par son oncle à Blercourt. Conseillé par ses supérieurs, et avant de prendre une décision définitive, il accepte un poste de précepteur à Abbeville dans la Somme, où il se rend au printemps 1868. Les 18 mois qu'il y passe lui ont redonné des forces et, fin 1969, il entre au séminaire des missions étrangères, 128 rue du bac à Paris. La séparation est rudement ressentie, tant par le jeune séminariste que par ses parents. C'est alors qu'éclate la guerre entre la France et l'Allemagne et Eugène, le deuxième fils de la famille Vigneront, qui était rentré du service militaire couronné de lauriers, doit rejoindre son régiment. Maria, troisième enfant, modiste à Verdun, hésite encore à prendre une décision. Entrera-t-elle dans les ordres ? La situation de la France est de plus en plus critique, notamment pour le clergé. Les communautés religieuses de Paris doivent trouver refuge loin du danger mais pas question pour Charles de revenir à Sivry. Il est dirigé sur Douai, dans le Nord, et, de là, part pour le collège Saint-joseph de Mill Hill près de Londres afin d'y suivre une formation pour missionnaire. C'est avec grand plaisir qu'il apprend que son jeune frère Emile est parti à Eix où demeure son grand-père paternel afin d'y apprendre le latin, en attendant de suivre les traces de son aîné. Charles est ordonné sous-diacre à la pentecôte 1871, puis diacre. Par lettre du 15/9/1871, il annonce à ses parents qu'il partira en mission en Amérique (alors que son voeu était d'aller en Asie) et les informe de sa prochaine venue dans son village natal. Il passe trois semaines à Sivry en octobre, après avoir été ordonné prêtre à Londres le 29/9/1871. Le 30 octobre, le jeune prêtre est officiant de la fête de première communion d'une de ses cousines à Eix; le 31 octobre il est à Benoite-Vaux avec toute sa famille et le soir même il reprend le train en gare de Verdun pour être au séminaire de Paris le jour de la Toussaint. Le 2 novembre, il embarque pour l'Angleterre à Boulogne-sur-mer et le 18 novembre c'est à bord du "Berlin" qu'il monte pour arriver à Baltimore (Maryland) 17 jours plus tard. Une immense tâche l'attend dans ce vaste pays. Installé tout d'abord à Baltimore, Charles partage la vie des familles pauvres, construit des églises, des chapelles, des écoles, instruit les enfants noirs (1872). Pour cela, il lui faut de l'argent aussi ne regarde-t-il pas lorsqu'il lui faut aller quêter pour obtenir des fonds. Il se rend à New york (avril 1872), à Boston, au Canada (mai 1872). Puis il retourne à Baltimore où il transforme une maison en hôpital et forme des jeunes filles noires pour son établissement. Et toujours, dans ses courriers, il incite sa soeur Maria à venir le rejoindre, lui qui a tant besoin de religieuses et de prêtres. En juin 1873, il est à Louisville (Kentucky) pour y former une nouvelle mission. En 1875, c'est en Caroline du sud qu'il en dirige une autre. Partout où il passe, il érige églises, hôpitaux et écoles. Il est tour à tour prêcheur, conférencier, instituteur, maçon, bâtisseur ou cuisinier.. Sa bonté avec le peuple noir est sans limite et ces "chers enfants" comme il les appelle, le lui rendent bien. mais quelle peine pour lui, quelles difficultés ! En plus du surmenage, un "rhume de poitrine", une toux, une mauvaise fièvre altèrent sa santé. Un moment, il pense revenir en France pour s'y reposer mais c'est dans les Montagnes rocheuses qu'il ira respirer le bon air pur nécessaire à l'amélioration de son état. Constatant un mieux, il quittera le Colorado pour revenir à Charleston. Son état s'aggravant, il quitte définitivement sa mission le 23 janvier 1878 à bord du "Labrador". Parfaitement conscient de la situation dans laquelle il se trouve, il se demande s'il pourra revoir son cher Sivry. Pourtant, il a encore la force de passer au séminaire de Londres et à celui de Paris avant de rejoindre la Meuse où il arrive le 13 février 1878 après une absence de près de sept ans. La joie de retrouver les siens n'atténuera pas ses souffrances, les soins apportés par tous ne suffiront pas à redonner des forces à ce jeune missionnaire épuisé. Il décède le 24 avril 1878 dans la maison paternelle. Ce n'est pas moins de douze prêtres qui assisteront aux funérailles, suivies de l'inhumation dans le cimetière communal.
Jean François Albert PONCELET
Né le 24/7/1847 de Cuny et de Marie PILLANT. Nommé curé à Séraucourt, 1875-1878. Décédé en 1901.Inhumé à Sivry.
Pierre Emile VIGNERONT
Né le 3/4/1857 de Jean-baptiste et de Catherine Anne THIERRY. Frère de Charles. Ordonné prêtre en 1883. Vicaire à Commercy, 1883-1887, curé à Ville-sur-Cousance et Julvécourt, 1887-1903, à Vilosnes, 1903-1922, à Brieulles, 1922 où il décède le 23 octobre 1931. Inhumé à Sivry.
Charles Marcel SAINTIN
Né le 13/12/1896 de François Constant et de Hortense Victorine Mathilde ADELINE. Ordonné prêtre le 29/6/1923. Vicaire à Revigny. Curé à Vouthon, à Beaufort, 1927, à Glorieux, 1937, à Ligny-en-Barrois, 1941, à Vigneulles, 1955, à Saint-Benoît-en -Woëvre où il décède le 17/4/1970. Inhumé à Sivry.
Benoît Joseph Gaston HENRY
Né le 8/11/1898 de Charles et de marie Françoise Anna HACHERELLE. Ordonné prêtre le 29/6/1923. Vicaire à Stenay, 1923-1925, curé à Senon, 1925-1980. Il célèbre ses noces d'argent sacerdotales le 4 juillet 1948 en l'église de Sivry en même temps que l'abbé Saintin. Décédé le 10/10/1984 à Novéant (Moselle); Inhumé à Senon.
André Marie Henri Eugène CHOTIN
Né le 4/10/1909 de Emile Georges et de Marie Eugènie Herminie SAINTVANNE. Ordonné prêtre le 29/6/1937 et dit sa première messe à Sivry le premier juillet. Curé à Moirey, 1/11/1937-juillet 1943 (avec les paroisses de Flabas, Chaumont-devant-Damvillers et Crépion), à Delut, 1943-1970 (avec les paroisses de Dombras, Vittarville et Peuvillers), à Milly-sur-Bradon, 1970 (avec les paroisses de Lion-devant-Dun et Murvaux), qu'il quitte en 1997. il célèbre ses noces d'or sacerdotales le 3/7/1987. Depuis fin 1997 il réside à la maison Saint-Pierre Fourier de Villers-lès-Nancy (54).
Jusqu'en 1992 où elle fut détruite, il existait dans le fond, à droite du cimetière, le long du mur côté Est, la tombe des familles VERANT-LECHON-BOULANGER. L'abbé Pierre Ernest BOULANGER, né le 19/10/1858 de Pierre et de Anne VERANT, et décédé le 15/10/1928 à Sivry. Il s'agissait d'un clerc tonsuré, d'où son titre d'abbé, mais il n'était pas prêtre. Incardiné au diocèse, il tenait les orgues et assistait le curé de la paroisse qui fut son légataire.