Bataille de Sivry : guerre 14-18

 

J'ai toujours été frappé par la façon dont Sivry sur Meuse avait traversé la grande guerre, comparant des photos du village avant et pendant la guerre à des photos des ruines prises après l'armistice, grâce à la collection de cartes postales de M. Gaston Dormois.

Mon objectif était de savoir à quel moment le village avait été détruit. J'ai pu circonscrire non pas un jour ni une heure précise, mais une courte période allant du 28 octobre au 8 novembre 1918, même peut-être du 29 octobre au 7 novembre. J'espérais identifier l'attaque -d'où venait-elle et quel jour, peut-être à quelle heure - qui avait provoqué la destruction du clocher nord de l'église. Mais mes investigations sont restées vaines. Je n'ai sans doute pas assez cherché...........

Différends ouvrages, telle la revue "l'Illustration", mais surtout "Verdun - l'Histoire des combats qui se sont livrés de 1914 à 1918 sur les deux rives de la Meuse" de M. Jacques Péricard, très précis et très documenté, m'ont apporté des informations sur le déroulement des combats. La visite du monument de Montfaucon m'a permis de vérifier des dates et des noms de régiments ; Enfin, des témoignages ponctuels et détaillés publiés par le Chanoine PETIT, curé de Sivry dans les cahiers de "l'Echo de la vallée de la Meuse" et aimablement prêtés par Mme Popot, ce dont je la remercie, ont complété les récits ou les autres documents que j'ai consultés, tels ceux de M. Poinsot et de M. Mourlet du journal de Brabant, que je remercie également. Il existe surement d'autres sources d'informations, des souvenirs, des anecdotes permettant d'affiner mes conclusions. Je remercie ceux qui pourraient me les fournir et je prie les lecteurs plus savants que moi de me pardonner les erreurs qui se seraient glissées dans ce texte en leur demandant de me les signaler.

Lorsque l'on vient de Reims par Suippes pour se rendre à Sivry sur Meuse, la route suit, en gros, la ligne de front de début septembre 1918. Après avoir traversé Vienne le Château, on traverse l'Argonne par la Harazée, le Four de Paris, on franchit la forêt de la Haute Chevauchée et ses ouvrages enterrés, puis Varenne, et en laissant sur la droite la butte de Vauquois, le Mort Homme et la cote 304, on s'achemine vers Montfaucon et Dannevoux. de là, après Septsarges, on découvre la magnifique vallée de la Meuse, verdoyante et vallonnée, surmontée vers la gauche par le village d'Haraumont perché sur sa crête et veillant sur Sivry qui est campé dans la vallée, sur le virage que prennent la Meuse et son canal. sur la droite, le Monument Américain et son allée de sapins rappelle, du haut de son éperon, le courage et la vaillance de nos alliés. 

On a peine à imaginer que ce panorama apaisant et champêtre, comme tant d'autres d'ailleurs en France, ait pu être le théâtre de violents combats ayant précédé de quelques jours la fin de la Grande Guerre. c'est pourtant ce même paysage, ou presque, qu'observait, en chef de guerre et non en poète ou en touriste, le général de division Maurice Guérin. (1)

Le 28 octobre 1918, le Général, dont les effectifs sont rattachés au 33° corps d'armée commandé par le Général Lecomte, inspecte son secteur couvrant Chattencourt, Cumières, Forges et le bois de Forges. les forces militaires françaises dépendent de l'ensemble de forces franco-américaines sous la direction du Général Pershing, depuis que le 26 septembre la grande offensive a été déclenchée pour reconquérir les territoires occupés par les allemands depuis septembre 1914 dans ce secteur Meuse-Argonne.

Ce jour-là le Général écrit dans son journal : " Je vais faire un tour au bois de Dannevoux. De la crête on domine Brieulles, on a une très belle vue sur la Meuse. j'aperçois Dun qui parait assez abimé. le toit de l'église parait effondré. Au-delà de Dun, on distingue dans la brume la côte saint Germain. Les boches sont en face de nous, de l'autre côté de la Meuse. Le village de Dannevoux a reçu des obus, mais ne parait pas trop abimé. On voit le clocher de Sivry-sur-Meuse, où les boches ont un petit poste avancé." (2)

Le site n'a guère changé. Les destructions de la guerre ont disparu et la Nature a repris ses droits pour donner toute sa beauté et son harmonie à ce paysage agreste. Le témoignage du Général nous montre qu'à la date de son observation, le 28 septembre 1918, Sivry était encore intact. Peut-être l'un des deux clochers était-il déjà démoli, puisqu'il observe "le" clocher de Sivry. Mais depuis quand ?

Sivry avait été conquise par la 3eme Armée allemande sous le commandement du Kronprinz, puis occupée dès le mois de septembre 1914. Nombre de ses habitants avaient quitté le village quelques jours après la déclaration de guerre, mais certains, peu nombreux, n'avaient pas obéi aux ordres d'évacuation et étaient restés chez eux. Dès la mobilisation les hommes en âge de servir la Patrie avaient rejoint leurs casernements ; quelques-uns s'étaient retrouvés à Montmédy et avaient vécu la triste épopée des combats de Brandeville du 29 Août 1914, dont certains, -environ 2000- réchappèrent au prix de leur liberté, et d'autres, moins chanceux, -environ 600-, y perdirent la vie.

Le village devint alors l'une des premières bases arrières allemandes du front et. servait de lieu de repos et d'hôpital, comme l'attestent des correspondances de soldats à leur famille, ou des dessins, tel celui d'une ambulance devant l'Eglise. Sivry connut donc une animation permanente et relativement calme pendant les quatre années d'occupation.

Les maisons vides du village furent réquisitionnées pour y loger la troupe, et celle du Docteur Baye, placée à l'ombre du drapeau allemand, servit de Kommandantur, comme le montrent les cartes postales de l'époque, éditées pour certaines en Allemagne et en allemand.

Un pont provisoire, construit par les Allemands, permettait de franchir le canal, et des ouvrages temporaires palliaient les difficultés de déplacement vers Dannevoux, du fait des destructions volontaires de 1914 de l'armée française destinées à ralentir l'invasion ennemie.

Le port de Sivry, sur le canal, fut réaménagé par les allemands pour embarquer, à destination de l'Allemagne, les billes de bois résultant d'une mise en coupe réglée des forêts de la région. Un terrain d'aviation fut aménagé dans les Prés Bas, entre le canal et la Meuse, à la sortie du village entre ce dernier et Vilosnes. Les pilotes allemands, dont l'as Oswald Boelcke et son ami Richthofen, y étaient basés, et de Sivry ils affrontèrent les chasseurs du ciel des escadrilles françaises et de l'Escadrille La Fayette ; l'un d'eux, l'américain Victor Chapman, fut victime de Boelcke lors d'un combat sur la Meuse le 17 juin 1916. Un autre pilote, Mortemart (3), abattu lui aussi entre Liny et Dun le 16 Mars 1918, tomba dans les parties inondables proches du fleuve. Soigné à Liny, il y décéda et fut inhumé à sa demande par les Allemands sur les hauteurs, à l'écart de la route, à quelques centaines de mètres du point de sa chute. Un monument a été érigé en sa mémoire à cet endroit, donnant son nom à ce lieu, dit maintenant « Mortemart »..

Le village de Sivry traversa ainsi les épreuves de la Guerre et ne fut pas affecté par la Bataille de Verdun (1916-1917), si ce n'est par l'activité due aux nombreux blessés qui revenaient des combats. Il fut honoré de la visite du Kronprinz qui avait élu domicile à Stenay. Mais Sivry occupait aussi une place importante dans la défense allemande de cette partie de la Lorraine, afin de protéger la ligne de chemin de fer Mézières-Sedan, vitale pour les transports de toutes natures nécessaires au ravitaillement des unités combattantes. Sivry était le point extrême, à l'est, de la 2ème ligne de défense, « la Gieseler Stellung »(4) qui se développait d'est en ouest, de Sivry à Epinonville et Varenne. A ce titre, elle était le point de collecte, de stockage et de distribution en vivres et en munitions des troupes engagées dans les tranchées de la première ligne du front allemand.

Ce calme se transforma en tourmente dans les dernières semaines de la guerre, lorsque les Américains lancèrent leur offensive le 26 septembre 1918.

Le dispositif offensif mis en place par l'Etat-Major du Général Pershing, sous le commandement du Général Foch, réservait aux armées américaines (639 000 hommes) la plus grande partie du front d'une quarantaine de kilomètres, de Varenne à Etain. Les forces françaises (130 000 hommes) furent chargées de repousser les forces allemandes à l'Est de cette ligne de front, sur les Hauts de Meuse. Cette position constituait comme une charnière de la progression franco-américaine qui permettrait de réaliser une avancée de Grandpré à Sedan, par un mouvement circulaire dont le centre était du côté d'Azannes et d'un rayon de 40 à 50 km,. La neutralisation des positions allemandes dans tout ce secteur donna lieu à de violents combats, particulièrement pour la reprise de Montfaucon, en ce début d'automne 1918.

En deux jours, les 26 et 27 septembre, les Américains ont avancé de 11 km, partant des lignes de défenses figées depuis de longs mois dans l'Argonne. La dernière ligne de défense allemande, la Ligne Hindenburg, ne fut enfoncée en plusieurs points que le 14 octobre, après que les quatre lignes de défense (voir note 4) furent anéanties, au cours de cette offensive qui se termina le 11 Novembre avec la signature de L'Armistice. On peut noter que dès le 8 octobre le Chancelier allemand commençait à se préparer à demander l'armistice. Un message en morse avait été capté par un opérateur français des transmissions, Alexis Tendil. Celui-ci est décédé le 5 octobre 2005 à l'âge de 109 ans. Il faisait alors partie des huit survivants de la Grande Guerre.

.Le 1er Novembre 1918, Sivry est encore occupée et le village, petit poste avancé comme le notait le général Guérin quelques jours plus tôt, est transformé en camp retranché par les troupes allemandes pour résister à la pression des Alliés. A cette date le Front partait d'Azannes, passait entre Sivry et Consenvoye, suivait la Meuse jusqu'à Brieulles, puis Bantheville, Saint Juvin et Grandpré. Dans le secteur franco-américain, à l'est du dispositif allié, sur la rive gauche de la Meuse, le 3eme Corps US du Général Ftines avait pris position, ayant en appui sur la rive droite de la Meuse, au nord de Consenvoye reconquise les troupes le 17eme Corps d'Armée français du Général Claudel ; celles-ci, combattirent avec peine mais avec succès des  défenses ennemies très organisées dès le début octobre. Elles furent relevées  par le 2ème Colonial, comprenant la 5eDIC, la 6° DIC et la 5° DIC du  Général Guérin.

C'est en ce jour de Toussaint, quelques jours après l'inspection du Général Guérin à Dannevoux, qu'un nouvel effort des alliés permet aux attaquants de franchir la Meuse, défense naturelle âprement défendue par les Allemands. Les ponts sont détruits depuis 1914 et le fleuve constitue un redoutable obstacle à l'avance des troupes américaines. A Dun et à Vilosnes, en particulier, des ponts provisoires sont lancés, puis bombardés, puis reconstruits. Le franchissement du canal à Vilosnes est très difficile. Des hommes traversent à la nage. Mais les 5 et 6 Novembre la rive droite de la Meuse à hauteur de Dun est délivrée de son occupant, ce qui permet de repousser l'ennemi, complètement désorganisé, vers ce qui sera le front d'armistice.

Autour de Sivry de durs combats sont engagés par les unités du I7ème Corps d'Armée agissant en liaison avec les unités américaines qui les encadrent, sur leur gauche et sur leur droite. L'artillerie du 33ènie RAC et celle de l'armée américaine viennent en appui. Le 2ème Corps Colonial, la 15ème DIC, les 5è et 6ème Coloniaux, qui ont succédé au 17° CA, entre Sivry et Consenvoye, sont chargées de repousser l'ennemi installé dans la large vallée de la Meuse, et protégé par des batteries d'artillerie et de mitrailleuses cachées dans les bois des Hauts de Meuse, depuis Haraumont, au Nord, jusqu'à la ferme de Magenta, à l'Est. Alors que les attaques du 6em Colonial pour reprendre Sivry se heurtent à une défense allemande très combative, la 5ème DIC traverse la Meuse à Vilosnes le 7 Novembre, et, dans son élan, fait prisonniers les défenseurs de ce village ; puis, appuyé par les troupes du général américain Ely de la 5ème DIUS, qui a franchi la Meuse à Dun et a épanoui ses troupes sur la rive droite du fleuve de part et d'autre de cette ville, la 5emeDlC peut alors continuer sa percée. Les troupes du Général Guérin reprennent leur marche en avant, conquièrent Haraumont et la ferme de Solférino après que le 6émé RIC eut repris, enfin, Sivry. Puis ils foncent jusqu'à la Thinte et libèrent Ecurey, Damvillers et Jametz le 9 Novembre.

Des détails sur les combats du 6ème RIC sont rapportés par son aumônier qui en a résumé certains faits au Chanoine Saintin, originaire de Sivry, alors aspirant au 165eme RI(5). Les allemands avaient bâti un hôpital de campagne dans le dernier vallon avant d'arriver à Sivry ; il était composé de trois bâtiments juxtaposés et l'on en devinait encore les fondations en 1958(6). Ce site vécut de violents combats du 3 au 6 Novembre sur une ligne allant de cet hôpital à la chapelle de Saint Pantaléon et la ferme de Magenta. Les vergers autour de la chapelle, le bois des Chaumes, le bois Nachet abritaient des nids de mitrailleuses et des canons allemands. Ces combats furent meurtriers : plusieurs tombes furent découvertes à Magenta, Sillon-Fontaine, Solférino. En particulier, un officier, le lieutenant Richard du 2eme RI y laissa la vie ; sa veuve vint souvent en pèlerinage là où était tombé son époux.. Un autre, du 2ème RI également, fut blessé le 4 novembre aux abords de la chapelle ruinée par les combats ; il la fît reconstruire en 1928 .

 

Et c'est le 8 Novembre, après ces combats acharnés, que les soldats du 6ème RIC ayant fait sauter le verrou de Sivry, pénètrent dans le village et y découvrent les ruines. C'est ce même jour que les Alliés entament à Compiègne avec les Allemands les négociations d'armistice qui entraîneront le cessez-le-feu du 11 Novembre. . A cette date historique, le front du secteur franco-américain de l'offensive Meuse-Argonne suivait la Thinte puis le Loison depuis Azannes jusqu'à Damvillers, puis passait par Jametz, Stenay, Mouzon et Sedan où se fit la jonction avec la 4ème Armée française qui avait mené l'offensive à travers la Champagne sous les ordres du Général Gouraud.

C'est dire que Sivry fut le lieu d'une des dernières batailles de la Grande Guerre. Alors que les quatre années de combats avaient épargné le village, occupé certes mais resté intact, au moins jusqu'au 28 octobre!918, les derniers jours de cette tourmente lui furent fatals. Le village, bombardé depuis les hauteurs de Dannevoux, à l'ouest, et de Consenvoye au Sud, attaqué par les fantassins pour en chasser l'occupant dans les premiers jours de Novembre, subit d'importantes destructions.

La mairie est éventrée ; l'un des deux clochers de l'église, celui du sud, celui de la paroisse de Strouville, est démoli, la toiture est défoncée ; un groupe de maisons sur ce qui est maintenant la place du Monument aux Morts est transformé en ruines, ainsi que la rue du Moulin. Le cimetière civil et le cimetière militaire allemand sont bouleversés. Les réfugiés revenant dans leur village, à Sivry comme ailleurs, à Dannevoux, à Gercourt et dans tant d'autres, eurent du mal à le reconnaître et ne purent que constater les conséquences des durs combats de début Novembre 1918.

La maison du Dr Baye est détruite ; la voisine, celle du peintre Licourt, dite maintenant la maison Oberweiss, du nom de son nouveau propriétaire, est endommagée comme le sont bon nombre d'entre elles, de part et d'autres de la route.

Le déblaiement, facilité par des wagonnets Decauville traversant le village jusqu'à sa sortie, permet de commencer la reconstruction. Des abris provisoires hérités de l'armée sont mis à la disposition des habitants de retour de leur exil forcé. Pendant plusieurs mois ces habitations de fortune les firent patienter jusqu'à la reconstruction.

Les gravois des constructions de la place servirent à constituer les remblais de la route de l'Arrêt. Des photos attestent de ces destructions dont il faudra plusieurs années pour en effacer les traces, sinon le souvenir.

Ce souvenir est entretenu par des monuments érigés dans la campagne : à Cheppy, à la mémoire des combattants américains du Missouri ; sur les hauteurs surplombant Sivry, à la mémoire du 316ème régiment de la 79ème Division américaine. Mais c'est à Romagne et à Montfaucon que les symboles du Sacrifice et de la Victoire sont les plus imposants.

Quelque 14 000 soldats américains reposent à Romagne après avoir fait le sacrifice suprême de leur jeunesse. A Montfaucon, le Mémorial, sa tour et son esplanade, parée de dalles de marbre sur lesquelles les noms des Régiments français et américains sont gravés à jamais, rappellent que de vaillantes unités ont participé à l'offensive décisive et finale de ce combat pour la liberté.

La dramatique et triste destinée de Sivry que constitue l'épisode final, dans les tout derniers jours de la tourmente mondiale, ne pouvait faire oublier les combats de Brandeville du 29 Août 1914, dans les tout premiers jours du conflit. Et dans chaque village, à Sivry comme ailleurs, les Monuments aux Morts rappellent les noms de leurs enfants ayant donné leur vie pour leur Pays au cours des nombreux combats d'août 14 à Novembre 18.

Le village, le dernier du territoire occupé que traversaient les soldats allemands avant de se retrouver dans la mêlée du front, devint un ardent point de résistance avant l'effondrement germain. Sauvegardé pendant quatre ans, il sortit en ruines des dix derniers jours des combats de la Guerre. Il fallut le courage de ses habitants pour le faire renaître à la vie.... Pour quelque vingt années seulement, hélas !

 

1Le Général Guérin était né à Grandpré, et, curieusement, il se trouvait en guerre dans la région de sa famille. Il cite les bois de son beau-père du côté de Dannevoux. Il fit sa carrière militaire dans les colonies, au Tonkin et au Sénégal, d'où il revint en Août 1914, à la tête de ses troupes coloniales. Celles-ci allaient prendre une part importante aux combats de Meuse Argonne en automne 1918 après avoir combattu sur d'autres fronts pendant les quatre années de guerre.

2. cf L'Echo de la Vallée de la Meuse N° 73 Juillet 1959.

3 Archives de M.Poinsot : de son vrai nom François Marie Joseph Laurent Victorien de Rochechouart, Marquis de Mortemart, Prince de Tonnay Charente. Il était sous lieutenant au 4° chasseurs, engagé volontaire dans différentes armes, il s'engagea dans le service aéronautique le 31 août 1915. Il était Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre avec 7 citations.

4 II y en avait 4 : la 1èr était constituée par la ligne de tranchées de la Harazée à Forges en passant par Varennes, Cheppy, Malancourt. La 3° , la«Krimhilde Stellung», prolongeait vers l'est la ligne Hindenburg de Grandpré, Romagne à Haraumont sur les hauteurs de la rive gauche de la Meuse. La 4eme, la « Freya Stellung », s'étendait d'est en ouest, en gros de Dun sur Meuse à Boult aux Bois.

 

5 cf « L'Echo de la Vallée de la Meuse » N° 70 Novembre 1958

Ces bâtiments   seront complétés après la Guerre pour y loger les travailleurs de toutes nationalités employés à remettre en état le Champ de Bataille, repérer, répertorier, identifier puis enterrer les morts en les regroupant dans différents cimetières, reconstruire les maisons. (Brabant sur Meuse et ses voisins, N°26 G. Mourlet)

François POILLOT Octobre 2005

                

                       

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